La recherche fondamentale du DOON s’articule autour d’un des laboratoires d’excellence de Nice : le Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M).
Créé en 2008, le C3M est un laboratoire de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM U1065) adossé à l’Université Côte d’Azur.
Le DOON collabore également avec l’Institut Méditerranéen de ProtonThérapie et le laboratoire Institute for Research on Cancer and Aging, Nice (IRCAN) (UMR CNRS 7284/INSERM U1081) avec l’équipe « Angiogenèse normale et pathologique » dirigée par Gilles Pages.
L’implantation du C3M au sein de l’Hôpital de l’Archet (CHU de Nice), facilite le transfert de la clinique vers la recherche fondamentale et vice versa. Le C3M comprend 13 équipes regroupant environ 190 personnes, réparties en 3 axes de recherche :
L’équipe 1 du C3M, menée par Corine Bertolotto et Robert Ballotti, travaille sur la biologie et pathologie des cellules mélanocytaires. Elle met plus de 20 ans d’expertise et une reconnaissance internationale de son travail dans le mélanome cutané au service de la recherche dans le domaine du mélanome oculaire. Grâce aux avancées de la recherche fondamentale, le mélanome cutané métastatique, un cancer difficile à traiter, peut maintenant être combattu. C’est la promesse que des cibles pertinentes peuvent être aussi identifiées pour traiter le mélanome oculaire métastatique.
Le projet MOTher développé par cette équipe a ainsi pour objectif d’identifier des cibles thérapeutiques dans le mélanome oculaire, en comprenant mieux ses mécanismes moléculaires. L’équipe de Corine Bertolotto et Robert Ballotti possède tous les équipements classiques nécessaires pour mener des recherches de qualité en biologie : salle de culture, microscopes, centrifugeuses, appareil PCR, FACS, spectrophotomètre.
L’étiologie et la génétique du mélanome oculaire sont différentes du mélanome cutané. Il n’existe actuellement aucun traitement systémique contre le mélanome oculaire métastatique. Il reste donc encore beaucoup à faire en terme cognitif pour répondre aux besoins thérapeutiques du mélanome oculaire. De plus, la transposition de nos connaissances du mélanome cutané au mélanome oculaire est un atout majeur et un gage de réussite dans la découverte de cibles thérapeutiques pertinentes pour le mélanome oculaire. Ces nouvelles cibles pourront être rapidement transférées à la clinique, grâce à notre collaboration avec les cliniciens et oncologues, et pourraient permettre d’améliorer la survie des patients atteints de mélanomes oculaires.
Dans ce but, le service d’Ophtalmologie du CHU de Nice du Pr Stéphanie Baillif s’est récemment associé à l’équipe de Corine Bertolotto et Robert Ballotti, afin d’apporter sa contribution à la recherche scientifique et à l’innovation. Cette collaboration a conduit à la construction d’un consortium pluridisciplinaire impliquant aussi des pathologistes, des radiothérapeutes et des oncologues.
Grâce à ce réseau collaboratif hautement spécialisé en oncologie, le passage des découvertes fondamentales vers la clinique en est grandement facilité, offrant aux cliniciens de nouveaux marqueurs pronostiques pour un meilleur suivi des patients et aussi des cibles thérapeutiques pertinentes pour développer des essais cliniques. Ainsi, le but à long terme est d’augmenter la survie des patients atteints de mélanome uvéal métastatique et plus largement des mélanomes oculaires.
L’IMPT, basé sur le site Ouest du Centre Antoine Lacassagne, mène à la fois des recherches clinique et fondamentale, s’appuyant sur le cyclotron isochrone MEDICYC pour la protonthérapie oculaire. En recherche fondamentale, des études de radiobiologie sont menées pour déterminer l’ efficacité biologique relative des protons fournis par la ligne de faisceau oculaire. Le Centre Antoine Lacassagne, en association avec l’IRCAN et le service d’Ophtalmologie, s’est intéressé récemment aux différents VEGF, molécules pro-angiogéniques, comme traceur du potentiel métastatique en comparant l’irradiation de cellules in vivo par faisceau de protons et photons.
Soumises à un stress comme la radiothérapie ou la chimiothérapie, les cellules vont déverser dans leur environnement des protéines appelées cytokines qui auront pour but d’émettre un signal permettant sa survie :
Ces vaisseaux sont comme des « autoroutes » qui permettent le passage des cellules d’un endroit à un autre dans le corps. Les données préliminaires des expériences faites à l’IRCAN et au cyclotron montrent que les faisceaux de proton entraînent une augmentation de ces protéines de façon moins importante en comparaison avec les faisceaux de photons couramment utilisés. Ces données montrent qu’au-delà de l’avantage de délivrance de dose, il existerait également un avantage biologique à délivrer des protons au lieu de photons.
Dernière révision : 11/05/2023
Le Département d’Onco-Ophtalmologie Niçois (DOON) dispose d’un Fonds de dotation destiné à recevoir des dons. Les fonds sont utilisés pour le financement de projets scientifiques et médicaux de recherche, des projets d’éducation thérapeutique pour les patients ou des projets visant à améliorer de la qualité de vie des patients présentant une tumeur oculaire.